Le scandale des nouvelles offres de location de batteries


J'avais salué l'initiative de Renault qui propose une location de batteries moins chère pour les petits rouleurs, mais ma joie a été de très courte durée : les contrats actuels en sont exclus !





Renault Presse dit oui

Et pourtant le service de presse de Renault m'avait très (trop ?) rapidement affirmé par écrit que les pionniers comme moi pourraient en bénéficier. Voici sa réponse :
"Bonjour,
 Merci pour votre mail.
 Comme indiqué dans la Brève:
 « La location de Batterie reste ajustable à tout moment si le client souhaite le modifier en durée comme en kilométrage afin de s’adapter à ses besoins. »
Donc oui un pionnier comme vous peut en profiter en modifiant les conditions de votre contrat (durée/kilométrage).
 Bien à vous,"
(Je préfère ne pas laisser le nom de l'auteure de ce message pour ne pas la mettre en défaut plus qu'elle ne l'est.)


Diac Batloc dit non

Mais quand je me suis adressé à BatLoc (service de la Diac qui gère les locations de batteries), j'ai obtenu sèchement une réponse négative : impossible de bénéficier des nouvelles offres pour les contrats en cours.
Je me suis retourné vers le service de presse de Renault qui n'a plus donné le moindre signe de vie. Un silence gêné ? La confirmation de la mauvaise nouvelle est venue de Renault France sur Twitter par l'intermédiaire d'un message qui m'a fait grimper aux rideaux :

"Bonjour , cette offre est destinée aux nouveaux acquéreurs. Vous qui êtes déjà convaincu, parlez-en autour de vous ! ;)"
Quel couac de communication et surtout quel mépris pour les gens qui comme moi on pris le risque de soutenir le concept de la Twizy ! Et Renault voudrait que je fasse sa promotion ? Quel toupet et quelle maladresse !


La Diac, une épine dans le pied de Renault

Je n'en étais pas conscient jusque-là, mais autant la location de batteries peut être considérée comme une bonne chose par son aspect sécurisant, autant le fait qu'elle soit gérée par la Diac, sorte d'administration finalement très indépendante de Renault et surtout très éloignée de ses préoccupations commerciales, est une vraie catastrophe. Car en dehors des aspects relationnels assez calamiteux que la Diac entretient avec ses clients (j'ai plutôt envie de dire "administrés", j'ai d'assez nombreux témoignages à ce sujet), sa gestion des contrats de location de batteries est très repoussante. Par exemple, en cas de revente du véhicule, c'est l'acheteur qui doit faire les démarches auprès de la Diac pour transférer le contrat de location. Tant qu'il ne le fait pas, la Diac continue de prélever les loyers au vendeur !


La route de l'enfer est pavée de bonnes intentions

Pour revenir au sujet des nouvelles offres de location dont les "early adopters" sont exclus, voici mon interprétation : les gens de chez Renault qui ont imaginé ces nouvelles offres sont probablement partis d'une bonne intention et dans leur esprit il était évident que les propriétaires actuels pourraient en bénéficier. D'où la première réponse de Renault presse. Ils ont simplement oublié que ce n'est pas eux qui gèrent les locations mais la Diac. Et la Diac ne l'a pas entendu de cette oreille, ou peut-être même ne l'a-t-elle pas entendu du tout. 
Ce qui devait être une très bonne initiative s'avère être une erreur qui va altérer les relations de Renault avec ses clients actuels. Il reste à espérer que Renault fasse finalement entendre raison à la Diac.